Financement participatif immobilier : effet de mode ou réalité ?

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C’est une tendance forte depuis quelques années : le financement participatif (crowdfunding en anglais) investit désormais le secteur de la promotion immobilière. Le principe : financer un projet grâce à la contribution d’un grand nombre d’internautes, ceci à travers une plateforme internet spécialisée.

 

En 2017, 220 opérations immobilières ont été réalisées en France par ce biais, représentant 101 millions d’euros investis, en augmentation de 50 % par rapport à 2016. La loi de finances devrait en outre accélérer son développement en 2018 en donnant accès à un nouvel avantage fiscal : ces placements n’entrent pas dans l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière.

 

En apparence, le fonctionnement est simple : des particuliers placent des fonds, quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, dans un projet immobilier. Dès que les montants investis atteignent la somme demandée, ils sont transférés au promoteur et le chantier peut alors débuter. Et une fois le projet réalisé, les internautes récupèrent leur capital ainsi qu’un certain bénéfice, du moins en théorie.

 

Plusieurs plateformes – une cinquantaine en France – se sont développées sur ce créneau, promettant des rendements pour les particuliers de 9 à 10% par an sur des durées courtes – dix-huit à vingt-quatre mois. Mais il faut garder à l’esprit qu’il n’y a pas de rendement sans risque. En effet, un retard dans la construction ou la commercialisation entraîne des délais qui feront chuter le rendement de l’opération, les crowdfunders n’étant payés qu’une fois tout le programme vendu.

 

Le niveau de risque est également dépendant du montage financier proposé : holding prenant des parts dans une SCCV, émission obligataire pour une SAS, SCI… Pour cette dernière, il est important de rappeler que le particulier est responsable des dettes de la société sur son patrimoine personnel au-delà des sommes investies.

 

Si vous envisagez de franchir le pas, faites-le avec vigilance et choisissez des plateformes sérieuses, disposant de l’agrément CIP (Conseiller en Investissement Participatif) délivré par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers).